C'est là que se situait le puits Sainte-Barbe (ou puits du milieu 1), foncé en 1862, avant la naissance de la commune.
La carte postale ci-dessous, qui a nous a été aimablement mise à disposition par Josette, montre une vue du puits depuis l'entrée, rue du Centre.
On reconnaît, à gauche, la guérite du "coucou". La voici aujourd'hui :
Le "coucou" était le surnom donné à la petite locomotove à vapeur qui tractait les wagonnets. Yaya l'évoque dans son récit ...
Sur cette vue des années 1950 les vestiges du puits sont encore bien visibles...
(un clic pour agrandir)
D'une profondeur de 202 mètres, il fut doté d'une machine à vapeur en 1863, et devint le plus important centre d'exploitation du bassin d'Ahun, permettant de livrer, dès 1865, au-delà de 100 tonnes par jour. Il était flanqué d'un pompe et d'un puits d'exhaure (destiné à extraire l'eau des galeries). Son quai de chargement mesurait 100 m de long sur 30 m de large.
Face à lui, de l'autre côté de la rue, s'étendaient les bassins de schlamms (communément appelés bassins de boues) couvrant une grande surface jusqu'aux abords du puits Robert (face à la Gare) et de la voie ferrée.
Le puits Sainte-Barbe était relié à la Creuse à l'aide d'un conduit passé à l'intérieur des galeries et de travers-bancs (passages aménagés entre deux galeries), ce qui permettait le lavage du charbon en grand.
Deux photos, qui présentent le sondage de 1911 et les ouvriers, nous ont été aimablement offertes par la famille Contamine, famille de mineurs qui vivait à proximité, dans la caserne de la rue du Centre
Ces documents montrent très bien l'envergure de ces installations et l'importance de ce puits dans le bassin houiller. Ces vestiges furent détruits en 2006, mais les petits ateliers de Sainte-Barbe eux, petites maisons de briques, subsistent encore. En voici une vue aujourd'hui.
La carte ci-dessous, prêtée par Josette, montre la taille impressionnante de la pompe électrique.
L'accès à ce puits était assuré par des descentes de mine à pied, de faible pente et à hauteur d'homme, situées notamment sur les terrains derrière les maisons d'en face. La rue de la Descente leur doit son nom. Les galeries passaient sous la rue du Centre.
Les puits recevaient des noms choisis parmi les membres influents du Conseil d'Administration ou les saints. Celui-ci porte le nom de la Sainte Patronne des mineurs.
Elle était dignement fêtée le 4 décembre : une grand'messe avec la fanfare l'Espérance. Une statue de Sainte-Barbe se trouvait à l'église de Lavaveix-les-Mines. On la sortait en procession.
A cette occasion, les mineurs recevaient des bons pour l'alimentation et/ou du vin.
A cette occasion, les mineurs recevaient des bons pour l'alimentation et/ou du vin.
Sainte Barbe protège contre la foudre et la mort subite, donc contre le tristement célèbre coup de grisou, hantise des mineurs. Le fort patronage que lui vouaient les mineurs de fond s'est progressivement transmis aux pompiers, artificiers, artilleurs et autres corporations liées au feu.
Quittons Sainte-Barbe et suivons l'allée de la Mine en direction du carreau de la mine .....
Quittons Sainte-Barbe et suivons l'allée de la Mine en direction du carreau de la mine .....
