La présence du charbon dans le bassin d'Ahun fut connue très tôt ; il n'était recouvert que d'une faible couche de sédiments. Son exploitation a été longtemps l'affaire de simples propriétaires.
Bien que l'ingénieur GRUNER ait découvert un puits de recherches datant de 1377, il faudra attendre 1777 pour trouver un écrit : un arrêt du Conseil du Roi qui concède une autorisation d'exploiter les mines de charbon de Chantaud ; en 1786 viendra le tour de Fourneaux ; en 1797 celui de La Couchezotte.
L'exploitation était plutôt archaïque : l'extraction du charbon et de l'eau se faisaient à dos d'hommes ou à l'aide de balanciers munis d'un seau.
Le 7 juillet 1801, une instruction ministérielle va réglementer l'exploitation des mines et mettre fin aux nombreuses autorisations d'exploiter accordées jusque là.
Le 1er août 1807, deux concessions sont accordées à deux sociétés distinctes (acte enregistré le 28/05/1808). Elles seront dénommées "concession Nord" et "concession Sud". Ce partage fut proposé par l'ingénieur des mines DE CRESSAC.
Une loi de 1810, qui institue le régime des concessions et réglemente l'exploitation du charbon va imposer de profonds changements
Voici la carte des concessions et leur descriptif, extraits du rapport GRUNER : (un clic pour agrandir)
Ces deux sociétés distinctes vont tomber aux mains de la même compagnie en 1856, et fusionneront en 1863 : la "Société des Mines Fusionnées" deviendra la"Société Anonyme des Houillères d'Ahun.
Les bureaux de la Société se situeront longtemps dans une maison basse accolée à la maison des ingénieurs, sur le carreau de la mine.
Ils seront ensuite installés au 1er étage de la machinerie du puits Central, transformée.
Ces deux concessions ne furent pas les seules à être exploitées par la Cie des Houillères. Par décret présidentiel du 30/08/1912, la Cie a été autorisée à acquérir les deux concessions de RILHAC et de LUBIERE en Haute-Loire (bassin houiller de BRASSAC) et à les réunir aux concessions Nord et Sud. Leur exploitation cessera en décembre 1939. Un décret du 08/05/1939 du Ministre des Travaux Publics, autorise la Cie à renoncer à ces deux concessions.
Rendons-nous au puits qui fut longtemps le principal centre d'extraction : le puits Sainte-Barbe ...