Le dernier puits emblématique de Lavaveix-les-Mines se situait là où se trouve aujourd'hui un dépôt de bois, face à Gare : le puits Robert, foncé en 1867, d'une profondeur de 116 m.
Le voici repéré sur cette vue générale vers 1950
Nous en parlerons plus tard, lorsque nous aborderons l'histoire de la mine la plus récente, celle que nous avons connue, dite "mine Marchand"
D'autres puits ont existé, d'importance moindre.
En fait, l'histoire de l'exploitation du charbon est bien antérieure à l'existence de la commune ! On trouve la trace d'exploitation rudimentaire vers 1377 ; l'ingénieur GRUNER indique un puits de recherche, d'une profondeur de 23 mètres, datant de cette année sur sa carte du bassin houiller d'Ahun.
Il existe donc sans doute de nombreux petits puits non répertoriés. Dans le rapport de l'Ingénieur GRUNER sur le bassin houiller d'Ahun, nous relevons les descriptions d'un certain nombre d'entre eux :
Sur la route d'Ahun, ancienne route Impériale, se trouve le site de la mine de Pontevrat. En 1847 et 1848, on creusa successivement trois puits à treuil de 7 mètres, 12 mètres et 17 mètres, puis en 1849, deux puits de 6 mètres. Le puits principal, puits de Pontévrat, fut forcé en 1850 à 15 mètres et approfondi en 1856 à 42 mètres. Muni d'une machine à vapeur oscillante de 6 CV, il servit de principal puits d'extraction jusqu'en 1859.
A ses côtés, le puits de l'Espérance a sans doute la même origine.
Sur un terrain privé, côté Est, nous trouvons le puits Morny, d'une profondeur de 91 mètres. Premiers travaux en 1857, il fut achevé en 1860 et a la particularité d'avoir été inauguré par le Duc de Morny dont il porte le nom.
En 1859, il hérite de la machine à vapeur de 12 CV du puits St-Médard, abandonné (concession Sud). Son exploitation cesse en 1865. Par contre, il est équipé d'un système de ventilation et servira à l'aérage des travaux souterrains. A cet effet, il est mis en communication avec le puits de Pontévrat.
Vers le stade, sur la route de Chénérailles, le puits St-Emile a une profondeur de 80 mètres. Ses premiers travaux ont débuté en 1862. Il fut muni d'une machine à vapeur de 50 CV. Un second puits de 25 mètres, nommé puits Emile n°2, fut foncé à proximité, fin 1863, pour faciliter l'aérage. Il fermera en 1870.
Le puits St-Edouard fut foncé en 1868, le long de la voie ferrée, à quelques distances du puits Ste-Barbe. D'une profondeur de 93 mètres, il devait remplacer le puits Ste-Marie (concession Sud) à cause de la qualité inférieure du charbon dans ce secteur. Equipé d'une machine à vapeur puissante, il servira à la sortie du charbon du puits Ste-Barbe. Il fermera en 1896. C'est le seul dont nous possédons une vue sur cette carte ancienne.